Le calcul de la compensation pour le maintien en élevage des animaux admissibles prend en compte :
- la catégorie d’animaux;
- le nombre et le poids des animaux admissibles;
- le nombre minimum et maximum de jours de maintien en élevage;
- le montant de compensation par animal par jour.
L’aide financière est établie en multipliant le nombre de jours à compenser par la compensation par animal par jour correspondante et peut être versée en un ou plusieurs versements. Le montant minimum donnant droit au versement d’une compensation est de 250 $ par participant.
Compensations par animalCatégories d'animaux | Compensations par animal (dollars par jour) |
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Cerf rouge | 1,54 |
Wapiti | 2,00 |
Bison | 2,00 |
Sanglier | 1,35 |
Porc d'engraissement | 0,95 |
Bouvillons d'abattage | 2,00 |
Note : Le taux de compensation est établi à 90 %.
Cette aide est considérée comme un revenu admissible aux fins du programme Agri-stabilité dans le calcul de la marge de l’année à hauteur de 100 %, mais ne sera pas prise en compte dans le calcul de la marge de référence. De plus, l’aide ne sera pas considérée comme un revenu admissible pour le calcul des ventes nettes ajustées (VNA) aux fins du programme Agri-investissement.
Calcul du nombre de jours à compenser
Pour les grands gibiers et les bouvillons d’abattage, le calcul du nombre de jours à compenser débute lorsque le délai de maintien en élevage pour chaque animal est atteint. Les animaux admissibles pourront alors être compensés jusqu’à un maximum de 63 jours, à compter de la première journée d’attente dans l’élevage.
Pour les porcs d’engraissement, le calcul du nombre de jours à compenser débute lorsque le délai de maintien de 7 jours d’attente en élevage est atteint. Les animaux admissibles pourront être compensés jusqu’à un maximum de 23 jours au total après le délai d’attente.
Calcul du nombre de joursCatégories d'animaux | Délai de maintien en élevage | Nombre maximum de jours admissibles |
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Grand gibier | 30 jours | 63 jours |
Porc d'engraissement | 7 jours | 23 jours |
Bouvillon d'abattage | 15 jours | 63 jours |
Exemple de calcul pour des porcs admissibles dont la date d’abattage se situe dans une des périodes visées par l’initiative
Du 30 mars au 20 juin 2020 et du 7 septembre 2020 au 7 mars 2021
Poids moyen de référence à l'abattage (en kg) A | Poids à l'abattage (en kg) B | Écart de poids (en kg) C | Jours de maintien en élevage (jours) D | Jours à compenser (jours) E |
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109 | 114 | 5 | 7 | 0 |
109 | 120 | 11 | 15 | 8 |
109 | 108 | -1 | -1 | 0 |
109 | 150 | 41 | 56 | 23 |
Voici comment sont calculées les différentes colonnes pour en arriver au nombre de jours à compenser.
- Le poids moyen de référence à l'abattage (colonne A) est calculé par éleveur, sur base carcasse, à partir des données d’abattage pour la période du 1er janvier au 29 mars 2020 (109 kg pour cet exemple).
- L’écart de poids (colonne C) est calculé en soustrayant le poids à l’abattage du poids moyen de référence à l’abattage. Donc, C = B - A.
- Le nombre de jours de maintien en élevage (colonne D) est établi à partir de l’écart entre le poids d’abattage de chaque animal au cours de la période visée et le poids moyen de référence d’abattage calculé par participant. Cet écart de poids est ramené en nombre de jours sur la base d’un poids carcasse. On utilise ici un ratio de 0,81 (pour convertir le poids vif en poids carcasse) et un gain de poids moyen de 0,9 kg (moyenne provinciale). Donc, D = (C / 0,81 / 0,9).
- Finalement, le nombre de jours à compenser (colonne E) débute lorsqu’un délai de maintien de 7 jours en élevage est atteint. Les animaux admissibles pourront être compensés jusqu’à un maximum de 23 jours au total après le délai d’attente.
Voici comment le producteur sera dédommagé pour ces porcs. Selon le calcul :
- Le premier porc serait resté 7 jours supplémentaires en élevage. Comme le délai d’attente est de 7 jours en élevage, l’éleveur ne sera pas compensé pour cet animal.
- Le deuxième porc serait resté 15 jours supplémentaire en élevage. Quand on soustrait le délai d’attente de 7 jours, ça donne 8 jours à compenser à l’éleveur.
- Le troisième porc donne un nombre de jours de maintien négatif, vu son poids à l’abattage plus léger que le poids moyen de référence de l’éleveur. L’éleveur ne sera pas compensé.
- Le quatrième porc serait resté 56 jours supplémentaires en élevage. Même en soustrayant le délai d’attente de 7 jours, il atteint la limite de 23 jours. Le nombre de jours à compenser sera donc égal à ce maximum de 23 jours.
Voici comment sont calculées les données des différentes colonnes pour en arriver au nombre de jours à compenser.
- Le gain moyen quotidien théorique (colonne C) ainsi que le poids moyen de référence à l’abattage (colonne D) sont calculés par catégorie (mâle et femelle) en utilisant le poids à l’entrée de l’élevage (colonne B) et le poids à l’abattage des bouvillons abattus entre le 1er janvier et le 16 décembre 2020 de chaque producteur.
- Le nombre de jours pour atteindre le poids moyen de référence (colonne E) est calculé en déterminant ainsi le gain de poids de l’animal : on soustrait le poids à l’entrée du poids moyen de référence (colonne D moins colonne B) et on divise ce résultat par le gain moyen quotidien théorique (colonne C). Donc, E = (D - B) / C.
- La date théorique d’abattage (colonne F) est calculée en ajoutant à la date d’entrée en élevage (colonne A) le nombre de jours pour atteindre le poids moyen de référence (colonne E). Donc, F = A + E.
- Le nombre de jours de maintien en élevage (colonne H) équivaut au nombre de jours entre la date réelle d’abattage (colonne G) et la date théorique d’abattage (colonne F). Donc, H = G - F.
- Finalement, le nombre de jours à compenser (colonne I) est calculé en fonction du résultat de la colonne H puisqu’ un paiement est accordé lorsque l’écart entre les deux dates atteint 15 jours, jusqu’à concurrence d’un maximum de 63 jours.
Voici comment l’éleveur sera compensé pour les trois bouvillons mis en exemple dans ce tableau. Selon le calcul :
- Le premier bouvillon serait resté 85 jours supplémentaires en élevage. Il atteint donc la limite de 63 jours, l’éleveur sera compensé pour ce maximum de 63 jours.
- Le deuxième bouvillon serait resté 57 jours supplémentaires en élevage. Comme il se trouve entre 15 et 63 jours, l’éleveur sera compensé pour ces 57 jours.
- Le troisième bouvillon ne serait resté que 9 jours supplémentaires en élevage. Comme il n’atteint pas la limite inférieure de 15 jours, l’éleveur ne recevra pas de compensation pour celui-ci.